Lorsqu’ils rencontraient la « Bonne Fée », les randonneurs ne se privaient pas de lui dire qu’ils étaient ravis : ravis d’avoir un magnifique parcours, bien balisé où ils pouvaient désormais cheminer sans risque d’égarement. Puis ces personnes, sans doute, parlèrent de leur « super rando » à leurs amis qui à leur tour parlèrent…. et c’est ainsi que ce chemin, si peu apprécié jusqu’alors à cause de son état pitoyable, devint « LE » chemin à parcourir.
Les origines géographiques des marcheurs sont diverses et variées : l’ Orne, la ville du Mans ou sa périphérie et la Sarthe en général, laMayenne, proche ou plus lointaine.
Comme tous les charmes, celui de la « Bonne Fée » allait être rompu (le travail étant terminé) lorsqu’un fait inimaginable se produisit : de nombreux randonneurs demandèrent à la « Bonne Fée » si un autre circuit existait sur la commune, tant le cadre leur plaisait : cela l’interpella. Dans sa grande sagesse, elle réfléchit assez longuement, pesa le pour et le contre puis revit sa position.
De facto cet autre chemin existe, sur l’ autre versant de la commune : parcourant la ligne de crête de « La Tansorière », il offre de magnifiques panoramas, tels des balcons, sur les Coëvrons et le début des Alpes Mancelles : il n’y avait qu’à l’officialiser et le baliser.
De nouveau, la « Bonne Fée » écrivit à Messieurs C. Hiron et E. Tatin pour les informer de son projet. Forte de leurs accords, elle le présenta au Conseil de la Randonnée (qu’elle avait rejoint en juin 2018) qui l’entérina, avec enthousiasme, dans la foulée. Toutefois, un énorme travail devait encore être accompli : la rédaction des fiches rando dédiées à ces ceux circuits. D’un coup de baguette magique, tâches préparatrices, photos, textes furent réalisés puis validés par les autorités compétentes ; sur le terrain, une nouvelle signalétique, commune à tous les chemins des Coëvrons (soit environ 300 kilomètres) apparaît… Nec plus ultra : grâce à des lutin aussi malicieux que courageux (un énorme merci à eux !!!) un ancien chemin a même été rouvert, évitant ainsi une petite centaine de mètres sur le bitume de la D 585.
2020 s’ achève… rompant définitivement cette fois-ci le charme de la « Bonne Fée ». Grâce à elle, Vimarcé possède deux magnifiques parcours, chacun ayant sa propre identité, preuve, s’ il en est, de l’incroyable bio-diversité de ce milieu naturel si riche qu’il incombe à chacun de
préserver :
– le chemin n° 39 : « Panorama au-delà de la crête » long d’ environ 12,5 km. Cheminant longuement en forêt domaniale de Sillé-le-Guillaume, il plonge ensuite au coeur de l’ histoire de France grâce aux ruines d’ un château médiéval.
– le chemin n° 40 : « D’ une crête à l’ autre » long d’ environ 10 km. Dans un premier temps, il part à l’assaut du point culminant de la commune puis termine son parcours discrètement, protégé par les chemins creux qu’il emprunte.
Ces deux circuits font partie intégrante de la grande boucle n° 5, créée elle-aussi par le Conseil de la Randonnée en 2020, qui, sur quelques 86 kilomètres, mène le marcheur de Saint Thomas-de-Courceriers à Saint Georges-sur-Erve en passant par Saint Martin-de-Connée, Saint Pierre-sur-Orthe et Vimarcé (ou dans le sens qu’ il lui plaira !).
